C’est dans les années 1930 que Robert Desoille a créé le rêve éveillé dirigé. Cette méthode psychothérapique s’appuie sur la fonction imaginative, qui à l’état de veille se manifeste spontanément par la rêverie.
Et c’est en 1980 que Georges Romey va reprendre le concept de rêve éveillé auquel il va ajouter le qualificatif de « libre ». Le rêve éveillé libre a la spécificité de se baser sur la richesse de l’imaginaire et des symboles.
Dans sa formation de thérapie des champs mémoriels, Béatrice Desprès va utiliser, encore une autre appellation, qui est le rêve éveillé accompagné ; outils mis au point par Michel Tabet dans les années 1990.
Quel que soit le nom qu’on lui donne, le principe du rêve éveillé reste le même. Sa pratique permet de résoudre des blocages psychologiques et de déclencher un processus de transformation psychique grâce à la symbolique des rêves.
Pour le bon déroulement de cette pratique, le « rêveur » sera placé dans une position confortable, souvent allongé, même si la position assise est parfois requise. En fonction du sujet du rêve, le rêveur va pouvoir aller à la rencontre d’une problématique, voir des images, vivre des sentiments et des émotions, avoir des sensations kinesthésiques, qu’il va pouvoir verbaliser au fur et à mesure au praticien. Le rêveur atteint naturellement un état de conscience modifié, intermédiaire entre la rêverie du jour et le rêve du sommeil.
Il y a un dialogue entre le rêveur et le praticien qui est là pour le bon déroulement de la pratique ; il invite le rêveur à trouver ses propres ressources pour trouver des solutions et se libérer de sa problématique. Le cerveau, qui ne fait pas la différence entre la réalité et la fiction, prend pour « argent comptant », les images et les sensations qu’il vient de vivre pendant son rêve. Il devient acteur de sa propre guérison.
Dans son ouvrage, sur la thérapie des champs mémoriels, Béatrice Després explique :
« En guidant une relaxation profonde, nous permettons au rêveur de trouver dans cet état, entre la veille et le sommeil /…/ conscient du lieu où il se trouve, entendant les sons, celui de la voix de l’accompagnateur entre autres, le rêveur va laisser émerger des images, des scènes, de lieux ou de paysages en lien avec la problématique qu’il a soulevé en début de séance.
Les aires cérébrales activées lors de cet état modifié de conscience étant différentes de celles utilisées quand nous sommes éveillés, permettent de remonter dans les mémoires du passé et de retrouver, comme en hypnose ou en sophrologie, des événements traumatiques. ../..
Dans la pratique du rêve éveillé accompagné, enseignée par Michel Tabet, le but est d’instaurer un dialogue entre l’énergie en souffrance en nous – par exemple celle de l’enfant maltraité que nous étions et dont nous gardons l’empreinte aujourd’hui avec toutes les difficultés liées à la maltraitance – et nous… l’être que nous sommes aujourd’hui.
C’est ce que Michel Tabet appelle la « réhabilitation énergétique ».
L’accompagnateur est là pour guider le rêveur sur le chemin du dialogue, en aucun cas pour lui dicter des solutions. « Chacun doit trouver sa propre réponse, sa façon personnelle de réparer les souffrances du passé. »
Béatrice DESPRES – La thérapie des champs mémoriels, ces mémoires qui nous gouvernent – 2011 – Editions le Mercure Dauphinois.
Cette technique est proposée aussi bien aux adultes qu’aux enfants (à partir de7/8 ans).
Cette technique peut également être utilisée pour aller à la rencontre :
• D’une maladie et comprendre ce qu’elle a à nous dire
• Du paysage de notre avenir
• De notre âme
• Des 4 éléments (terre, eau, feu, vent)
• …
NB : Le rêve éveillé est déconseillé aux personnes qui souffrent de psychoses graves.